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A Propos de rétrospectives, on peut aussi découvrir:

37 Dessins pour célébrer le départ trop attendu d'un certain Bush

WOW LA CRISE !

Tout le monde en cause, chacun s’interroge. «Céquôaqinozarrive ?»

Les experts et les spécialistes… tous ceux qui n’ont rien vu venir, s’empressent de nous expliquer ce qu’il faut désormais faire, du haut de leur incompétence devenue désormais flagrante.

Ayons donc une pensée bienveillante pour l’ensemble de ces grosses têtes encravatées qui fréquentent tellement de séminaires, de colloques et de conférences dans les sphères du pouvoir financier et politique qu’ils en sont devenus infaillibles. Ceux qui sirotent allègrement leurs coupes de champagne tout en se goinfrant de petits fours, et qui discourent sur la marche du monde sans en avoir jamais compris le fonctionnement.

Ils nous observent du haut de leurs tours d’ivoire en nous qualifiant de povs’ rigolos qui ont tort de s’exprimer puisque nous n’avons rien compris des mécanismes économiques… Pourtant, lorsque certains d’entre nous ont osé prévoir ce qui se passe actuellement, les mêmes nous ont traité de catastrophistes, de minuscules prophètes d’une apocalypse impossible tellement le système restait fiable. Eux, disposaient des meilleurs analystes, des plus doués des statisticiens et des économistes de haut vol (vol ?)… ceux qui savent porter la cravate avec élégance et dont le prix du Rolex ou la cylindrée de la limousine étaient devenus gages de sérieux et de compétence.

 
LE DESSIN DU MOMENT...

Et que font nos spécialistes aujourd’hui ? Tout en admettant que la source du problème était le crédit facile et l’argent virtuel (de la crise des subprimes en passant par la spéculation effrénée et la manipulation comptable) appellent désormais à renforcer ce système, à relancer la croissance en relançant la consommation. Bref, de sortir de la crise en renforçant les mécanismes qui nous y ont plongés.

Le malade était empoisonné ? Guérissons-le en lui injectant une grosse dose de curare ! Le pire, c’est que la logique fonctionne : lorsqu’il est mort, le patient n’est plus malade…

TR
16040


Petit dessin réalisé en 2004... Comme quoi on la voyait venir la crise...

Dylan chantait : "Times They are a Changin'"... C'est ben vrai !

700 Milliards $ + 2000 Milliards € ... pour ceux qui ont foutu la merde... Merci qui ?

Après avoir privatisé les bénéfices, désormais, on nationalise les pertes au frais des contribuables. Les dérives du Néo-libéralisme n’ont plus de limites.
Quoique… ce n’est pas nouveau...

Dois-je m’excuser d’emblée pour avoir osé écrire ce texte ? Après tout, je me sens tout tout petit dans ce monde de spécialistes, d’experts, de financiers, de banquiers, de statisticiens, de hauts responsables politiques, de capitaines d’industrie, de golden boys, de magnats et j’en passe et j’en passe. Simplement, en reprenant les dessins que je fais depuis des années, je m’aperçois que la p’tite tête que je suis a prévu depuis longtemps ce qui se passe en ce moment. Quoique je n’ai pas de mérite puisque je milite dans des associations, notamment Attac, qui restent pertinentes en termes d’analyse. On n’écoute jamais assez la société civile.

A noter que les dessins datent des "crises précédentes" (1999 / 2000 / 2003...)mais restent d'actualité... Cela laisse réfléchir...

LIRE LE TEXTE

 

EDVIGE ET LE SCENARIO SCIENCE FICTION…

Au moment où j’écris ces lignes, le débat sur le fameux fichier Edvige bat son plein. Nous ne savons pas, à l’heure actuelle, ce qui va en rester d’ici quelques semaines. Le président de la République a émis lui-même quelques doutes, donnant partiellement raison à Hervé Morin qui venait de se faire taper sur les doigts par M. Fillon, soutenu par Michèle Alliot-Marie. Rama Yade enfonce le clou côté « doutes » et cela crée une belle cacophonie.

Plus de 13000 signatures à ce jour, dont 826 associations, syndicats, partis et collectifs… Tous réclament le retrait de ce fichier liberticide. Par contre, du moins pour le moment, c’est essentiellement un principe qui est dénoncé : l’idée de ficher des jeunes à partir de 13 ans choque, répertorier des personnes en fonction de leurs opinions, leurs engagements ou leurs tendances sexuelles indigne. Mais jusqu’ici, peu de gens posent la question de fond : pourquoi Edvige ? Dans quel processus s’inscrit ce projet ?

Car c’est bien là où le bat blesse… Un retrait du projet ne signifierai pas pour autant une victoire de ses opposants. Le fichier EDVIGE ne représente qu’une étape dans un processus global où il ne s’agit plus seulement de réprimer l’existant mais d’identifier des troubles potentiels afin de les prévenir… et cela dans un contexte où les mutations sociales pourraient à terme multiplier les risques. Explications :

Lire le texte...

Jeudi 7 Juillet 2005. COMMENT SE CONSOLER D’AVOIR PERDU LES JO DE 2012 ?
 
   La France est sous le choc. Paris n’accueillera pas les Jeux Olympiques de 2012. Misère, putréfaction et boule de gomme. Adieu la gloire, adieu le prestige et adieu, comme beaucoup le soulignent, les emplois qui auraient pu être crées. Il faut dire que l’organisation des jeux devait en créer un max. Certains avancent même le chiffre de 100 000 postes : 30 à 34 000 pour la préparation (Dans le bâtiment notamment) et 60 000 ou plus par effet indirect dans les années qui suivent (surtout dans le domaine du tourisme).

Et pour cela, la France était prête à investir 7,4 milliards. Il faut dire que le prestige a un prix et, bon sang, il y a tous ces emplois à la clé.

Bon, on ne sera pas mauvaise langue en disant que l’investissement, c’est de l’argent public et que le bénéfice, c’est surtout au privé qu’il revient… Mais enfin, il y a les emplois, et les emplois, ça entraîne des charges qui reviennent à l’Etat. Il y a moyen pour que tout le monde s’y retrouve.

Mais n’y rêvons plus, les Brits nous ont raflé la mise. Faut dire qu’il y a du chômage là-bas aussi. Tant mieux pour eux. Pour nous, c’est râpé.

Pourtant, autorisons-nous à pousser un tintinet peu la réflexion : puisqu’il n’y à plus lieu de consacrer 7,4 milliards pour préparer les jeux, pourquoi pas les utiliser pour l’emploi ? On peut peut-être rattraper le coup. Si on s’amuse à faire un petit calcul, 7,4 Milliards d’Euros pour 100 000 emplois, cela fait 74 000 euros pour un emploi. Appliquons la règle à toutes les mesures existantes ou à imaginer en matière de création d’entreprises, en formation de personnel qualifié, en création de postes (notamment dans le secteur associatif et dans les PME…). Il y a là une mine d’or à exploiter et, sachant que la priorité absolue des priorités absolus aujourd’hui, c’est l’emploi, nul doute que nos dirigeants ne manqueront pas de relever l’idée avec toute la bienveillance qu’elle mérite.

Lançons dès aujourd’hui la campagne : «7,4 milliards pour l’emploi »…

Ca nous consolera pour les jeux.

Mardi 5 Juillet 2005 ~ BERCY PETROLIUM BLUES

 

Lu dans le Monde du 21/06/05 intitulé «Thierry Breton dénonce le modèle social financé à crédit»…

Non, on ne va pas répondre à la provoc (…mais sisisi on le fera…mais plus tard). Si ça va mal aujourd'hui, c’est parce qu’on se la coule douce, on a trop de droits, la sécu, la retraite, les 35 heures et tout et tout…

Mais ce qui a retenu mon attention dans cet article est le fait que le ministre «est inquiet de la flambée inattendue du prix du pétrole (un nouveau record a été franchi avec un baril proche de 60 dollars). Cette envolée coûte d’autant plus cher à tous que, dans le même temps, l’euro a baissé face au dollar. »

La flambée du prix du Pétrole est, je suis désolé de le rappeler, prévue de longue date. D’une part, il y a ceux qui ont évoqué ce que l’on appelle le «pic de production du pétrole» (les réserves restent intactes, mais, pour des raisons purement physiques, les puits ne fournissent plus ce qu’il faut). D’après les calculs, cette baisse ne sera pas compensée par les découvertes de nouvelles réserves. Ceux-là, on les prend pour des petits rigolos, mais certaines compagnies observent une baisse «inexplicable» de la production…. Va donc savoir.

D’autre part, il y a cette histoire des «réserves prouvées». En d’autres termes, des géologues estiment la quantité de pétrole contenue dans une nappe et donc ce que l’on peut en tirer pendant «x» années. La logique est, bien sur, «plus il y en a, plus ça vaut de l’argent…» Puisque cette valeur représente la richesse d’une compagnie et rassure les actionnaires, on a tendance à être optimistes. Trop optimistes... Puis un jour en 2004, le PDG de Shell a sauté lorsque l’on a découvert que ces réserves étaient surestimées d’environs 25%. Ajoutons aussi qu’en Arabie Saoudite, ce chiffre est un secret d’Etat. Les raisons paraissent évidentes mais ne rassurent pas les marchés pour autant. Moins il y aura de pétrole, plus le prix du baril vaudra cher.

Enfin, l’Afghanistan, l’Irak et le Moyen Orient en général sont devenus des zones de tension… Ajoutons la situation catastrophique du Nigeria et les incertitudes politiques au Venezuela et on a tout un cocktail explosif…

   

Mais tout cela, on le sait depuis longtemps et n’importe quel prévisionniste sait depuis longtemps que ce qui nous arrive est tout à fait logique.

Il n’y a que Bercy qui pense qu’il s’agit d’une flambée inattendue… et qui continue à calculer la croissance sur un Baril à 40 dollars. En attendant, le citoyen continue à être responsable du déficit. Bravo.

Puis, pour terminer. Ceux qui suivent les chroniques boursières se souviendront sans doute de l’inquiétude provoquée par un euro fort et un dollar faible qui, paraît-il, pénalisaient nos exportations. Je me suis quand même dit à un moment «hé, mais comme on paye le pétrole en dollars, qu’est que ça va faire quand la tendance s’inversera ?». Ben, elle s’est inversé et voilà que les mêmes, les experts, les spécialistes, les économistes et tout ce beau monde se réveille, court à droite et à gauche, dans une panique généralisée, en hurlant que le dollar remonte, et que c’est la cata par rapport aux dépenses d’énergie.

Ahhh, j’aimerais être expert. On vous paye pour dire des absurdités, et quand on a démontré que vous avez tout faux, on continue à vous payer pour expliquer pourquoi vous avez tout faux, et on ajoute une prime pour dire le contraire. Beau métier.

     
     

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