|
|
Bal tragique
à Cancun...
Un mort : l'avenir de la planète
! …
Les grandes messes sur l'environnement sont
devenues à la mode depuis Rio-92.
Certes, à
Rio, on a ressenti comme un grand frisson d'espoir
car enfin, vingt ans de luttes écologiques
ont eu un écho et l'idée du « développement
durable » (le lien entre l'écologie,
l'économie et la dimension sociale) a
émergé. C'était bien parti…
Puis il y a eu
Kyoto où on commençait à
comprendre qu'entre écologie et économie
il existait des incompatibilités… Les
USA refusant de remettre en cause leur modèle
de développement and the « american
way of life ». Puis Johannesburg,
où les entreprises ont pesé, notamment
en inventant la « croissance durable »…
Puis on arrive à la Tartufferie du Grenelle
de l'environnement, Copenhague et désormais
Cancun.
Honnêtement,
on peut encore croire en l'avenir de la planète
mais qui croit encore que cet avenir sera l'œuvre
des grandes messes ? Peut-être que
si l'ensemble des ONG boycottaient ces simulacres,
tout en le faisant savoir, notamment à
travers des expériences comme Cancon
(sommet parallèle), elles auraient certainement
plus de poids et plus d'impact qu'en envoyant
des délégués qui, en fin
de compte, finissent plus par servir de caution
aux « grands », aux « experts »
et aux « spécialistes » ?
A suivre…
|
|
|
|
La
casse sociale…
Il y avait un concept assez
intéressant qui est apparu dans les années
80, celui de la société duale.
Grosso modo, une société à
deux vitesses où les classes moyennes
alimenteraient de plus en plus les classes pauvres
et où il y aurait un noyau dur composé
par les nantis et une énorme périphérie
de démunis. L'exemple donné à
cet époque était le phénomène
des travailleurs pauvres aux USA (tu trimes
dur, t'as p'tet deux ou trois boulots, mais
tu es surendetté et tu ne t'en sors pas
quand même).
Nous, on se disait que cela
ne pouvait pas nous arriver. Malgré un
taux trop élevé de chômage,
nous avions encore assez de garanties pour conserver
un minimum d'espoir dans l'avenir. C'était
sans compter sur la classe dominante qui a repris
du poil de la bête en cherchant systématiquement
à casser les droits sociaux (assurance
chômage, retraites, sécurité
sociale etc.) et à créer des brèches
partout où cela semblait nécessaire.
Le discours reste toujours « c'est
pour votre bien et celui de vos enfants »…
Grâce à la crise
financière, ce mouvement s'est amplifié.
Etats en faillite, caisses vides et autres dérapages
conjoncturelles sont une occasion inespérée
pour enfoncer le clou et achever le travail
entrepris. On trouve des milliards pour sauver
les banques et le système financier qui
nous a foutu dans la merde. On nous impose des
mesures d'austérité sans précédent
pour remettre à flot ceux qui sont à
l'origine des dysfonctionnements.
A croire que la crise, en fin
de compte, est un coup monté ! Mais
j'exagère sans aucun doute. |
|
|
|
|
|
|
|
Noêl,
c'est l'heure des beaux comptes (de Noël).
Les
Bétancourts, ze family à nouveaux
réunie, finiront par nous faire pleurer.
Ah,
que c'est beau de voir ce rabibochage médiatique
que même Tolstoï n'aurait pas imaginé
(« Fathers and Sons »).
C'est
beau comme le papier glacé de Gala et
le choc des photos de Paris-Match.
Mais
l'épopée mérite d'être
réécrite. On évoquait ici
la « casse sociale » et
l'avènement d'une société
duale. Finalement, la saga Bétancourt
est une illustration parfaite de ce système
et un scénario bien réfléchi
serait génial.
Vous
avez apprécié la « roue
de la fortune » (Attac), vous
adorerez la saga Bétancourt. |
|
|
|
Ne
baissez pas Lagarde.
On sait que, malgré tous les
spécialistes, les experts, les analystes et
tutti quanti… Malgré les ordinateurs hyper
performants où la réactivité
des marchés est une question de millisecondes,
la loi fondamentale reste la confiance. Sans confiance,
tout dégringole (comme ils disent poliment :
c'est une consolidation voire une prise de bénéfices).
Du coup, Mme Lagarde, qui est loin
d'être une sotte (elle ne pouvait pas ne pas
être au courant de la crise éminente
de 2008 quelques semaines avant que les marchés
s'effondrent), nous assure sans cesse que « tout
va bien »… Quitte à ce que l'actualité
lui donne tort. Mais à force, on finit par
perdre confiance et il ne reste qu'à se remettre
à Dieu.
Allez, quelques prières, un
peu d'encens, quatre Paters, un Avé Maria,
une touche de méa culpa et la crise ne sera
qu'un lointain souvenir.
Bon là, c'est sans commentaires.
Ceux qui disent « écouter »
n'entendent guère et ceux qui disent « entendre »
n'y comprennent rien… P'tet qu'il faut élever
la voix et être plus claire… |
|
|
Sans
commentaires pour le moment. |
|
|
|
Ahhhhhhhhhhhhhhhh…
la fameuse réforme sur les retraites.
"Y'a plou dé sous
et ces connards de vieux vivent plus (trop) longtemps…"
Alors, à défaut de décréter
l'euthanasie générale des plus de soixante-dix
ans, on prolonge le temps de travail. Remarquez, c'est
vach'tement intelligent… comme on embauche rarement
les plus-de cinquante-cinq ans et que la pré-retraite
est désormais devenue une aberration, on modifie
les apparences : ceux et celles qui se retrouvent
dans la case « retraite » (ou
« pré-retraite) se retrouveront
désormais dans la case chômage. Tout
simple mais où est l'économie ?
On ne résolve pas le problème, on le
déplace. |
|
|
Ceci dit. Nous étions
des millions dans la rue à défendre nos droits par
rapport à la retraite. C'est génial … Mais quand
est-ce que les gens vont se réveiller et comprendre que
ce n'est ni une conjoncture, ni une mesure, ni une réforme
ou une loi qui posent problème… ce n'est pas non plus une
droite qui défend bec et ongle les privilèges des
nantis ou une gauche qui n'arrive pas à s'émanciper
de son microcosme qui feront la différence… mais un système
global qui est à remettre en cause et combattre…
Des millions de gens dans la rue
pour défendre les retraites OK… Là, nous sommes
tous concernés. Mais combien pour défendre les chômeurs,
les précaires, les exclus, les sans terre, les no-vox,
les SDF, les sans-papiers, les demandeurs d'asile, les sans grade
etcetcetcetc.. (La liste est longue… mais alors trop trop trop
longue)… ?...
Nein, non, no, nada, wallou… La
lutte sera globale ou ne sera pas… défendre son petit pré-carré,
c'est bien mais loin d'être suffisant… ! Chaque lutte
doit s'inscrire dans une démarche globale contre un système
qui lui est désormais global…
|
|
Al-Qaida
/ Neige : Même combat ! |
|
Les grandes
phrases du siècle…
« Ce qui pose problème (…),
ce sont les routes lorsqu'elles sont inclinées »
Brice Hortefeux…
Fillon (rappelons-le, c'est le premier ministre de
la république française) accuse sans
états d'âme Météo France
de n'avoir pas prévu l'épisode neigeux…
Météo France se défend et réplique
que tout cela avait été prévu
et même qu'une alerte orange avait été
lancée.
Wow, côté ubuesque, on ne fait guère
mieux. Il ne manque plus qu'une déclaration
officielle du président de la République !
|
|
|
Bon,
tout cela est bien compréhensible… La neige
a (dit-on) paralysé les Yvelines… Ah, c'est
où ça déjà ?... Ben
c'est à l'ouest de Paris… C'eusse été
à l'est, ce n'eusse pas été si
grave. Car à l'Est, hormis Vincennes et quelques
enclaves du style, c'est surtout des prolos, des précaires
et des chômeurs. On sait que le chômeur
n'a pas besoin de se rendre au travail et que, donc-et-ainsi-de-suite,
une tempête de neige ne pose aucun problème…
à peine s'il s'en aperçoit.
Tandis qu'à l'ouest, c'est autre chose. D'abord,
il y a Versailles… ahhh, Versailles, home des nantis
et berceau de l'aristocratie. Vélizy, où
un bon millier d'automobilistes ont trouvé
refuge, est à deux pas. Puis il y a St. Germain-en-Laye,
Le Vésinet, Marly-le-Roi, Bougival (et ses
impressionnistes) … Enfin, tout un territoire peuplé
de beau monde, de résidences d'ambassades,
de haut fonctionnaires, de gens de la « haute »
et j'en passe… |
|
|
|
|
Bref, c'est le prolongement
de Neuilly côté soleil couchant… Il n'y
a guère que Nanterre, Mantes-la-Jolie et quelques
zones du style qui font tâches.
Bref, avec tout ce beau monde, il est normal que dix
centimètres de neige aient provoqué une
catastrophe nationale, que la poudreuse qui fondasse
sur nos routes ait provoqué un désastre
qui remontasse jusqu'aux hautes sphères du gouvernement.
Les Inuits en rigolent encore. Les canadiens se tordent
de rire et les sibériens s'étouffent tout
en se les gelant.
Alors soyons sérieux. Le problème n'a
absolument rien a avoir avec l'incompétence éventuelle
des pouvoirs publics à gérer la chose…
Mais, comme l'a affirmé le ministre Hortefeux,
de l'inclinaison des routes. Nous venons d'apprendre
une loi fondamentale de la nature : lorsqu'il neige
sur une route en pente : ça glisse !
[1]
Moralité : Il faut impérativement
tout mettre à plat ! L'horizontale absolu
est désormais une priorité nationale.
Déclarons la guerre à l‘Isère,
à la Savoie et aux Alpes de Haute Provence car
le péril vient sans aucune doute de là,
rasons Montmartre et autre lieux obscurs de la menace absolue
! Même Ben Laden n'y avait pas pensé !
|
|
|
|
Après les délinquants,
les voyous, les immigrés, les terroristes et les
Roms, l'ennemi intérieur est la neige.
Pas de pitié ! Haro sur la poudreuse !
Et que vive le réchauffement climatique !
[1] « Un
flocon, ça va. C'est quand il y en a plusieurs
que ça pose problème… »
|
|
|
|